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Page:Sacher-Masoch - La Czarine noire et autres contes sur la flagellation, 1907.djvu/194

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L’AMOUR CRUEL

tuellement chargée de la surveillance de la boulangerie.

— Que Dieu nous soit propice, si cela continue. Déjà, l’on traite le paysan comme du bétail, oui, et pis encore. Et comment tient-on les contrats ? comment respecte-t-on les droits de notre Église ?

— Oui, nous pouvons nous étonner, nous Grecs petits-russiens et cosaques, qu’ils ne nous aient pas encore imposé l’eau, le feu et l’air. Ne payons-nous pas déjà des droits de baptême, de chasse, de pêche et jusqu’au droit de justice ?

— Et tout cela est affermé aux juifs, qui se prélassent dans de confortables fourrures, tandis que nous tremblons de froid, s’écria un paysan en crachant avec fureur.

— Chaque dimanche, on nous marchande les clés de l’église, si nous voulons entendre la messe, compléta un jeune cosaque.

— On devrait se plaindre au roi, suggérèrent plusieurs voix.

— Quoi ! à ce gros débauché, qui ne s’occupe que de femmes, de chasse et de vin de Tokai ? s’écria le portier, qui jouissait de la faveur du maître.

— Eh bien, qu’on aille chez le staroste, opina un cosaque.