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Page:Sacher-Masoch - La Czarine noire et autres contes sur la flagellation, 1907.djvu/331

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ARIELLA

« Deux des plus belles étoiles du firmament ayant affaire ailleurs, demandent à ces yeux de scintiller à leur place, jusqu’à leur retour.

« Mais qu’adviendrait-il, si son regard était là-haut et les étoiles sous son front ?

« L’éclat de ses joues humilierait les astres, comme la lumière du jour éteint celle d’une lampe,

« Tandis que son regard, transporté au firmament, répandrait ses rayons à travers les ondes de l’air,

« Si bien que les oiseaux se mettraient à chanter, croyant qu’il ne fait plus nuit. »

Ces paroles ne semblèrent point triviales au jeune officier, mais bien au contraire une musique à son oreille, et il se sentit froissé en entendant Glendower dire à ses amis :

— Ce que ce Shakespeare met de drôles de choses dans La bouche de Roméo ! À cet endroit, il faudra siffler.

— Ce jeune homme s’appelle Roméo ? demanda Rapely.

— Roméo, fils de Montégu, répondit Hazlitt, et la dame se nomme Juliette, fille de Capulet. Dans cette folle pièce, bien entendu, car, dans la vie