— Un loup ! un loup ! Vas-y Judas !
Le roux : et belliqueux Judas se jeta aussitôt sur Vidal, avec des aboiements rauques, dans l’intention bien évidente d’écharper le pseudo-loup ; mais, le troubadour s’étant redressé, Judas poussa un gémissement plaintif et se retira craintivement.
Folquet, qui suivait le chien, s’arrêta et se signa.
— Regarde donc, Adalasie, le loup se tient debout sur deux pieds, comme un homme.
— N’y va pas, cria Adalasie terrifiée, c’est peut-être un Loup-garou.
— Ne me reconnaissez-vous pas, mes enfants ? commença Vidal.
— Jésus, Marie, il parle ! cria Folquet.
Tous deux tombèrent à genoux et se mirent à prier avec ferveur. Le faux Isengrin jugea prudent de profiter de ce moment pour opérer sa retraite. Prenant pour guide les rayons de la lune, il monta plus haut, à travers crevasses et fourrés, et finit par découvrir l’ermite, assis sur une pierre et lisant dans un grand livre à la lueur de la lune.
Aussitôt, Vidal se laissant tomber à quatre pattes, entonna un hurlement effroyable.
L’ermite bondit de son siège pierreux et saisit une massue digne d’Hercule, dans l’intention de se