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BOVO

— Oui, c’est ce que nous allons faire, approuva Cellini.

En dépit des avertissements de Pépin, le maître et ses élèves parcoururent aussitôt le château, sans rien y découvrir d’insolite.

— Je vais vous donner un bon conseil, dit enfin Cellini en s’adressant à Arquelin. Allez et retournez chez vous faire un bon somme, au lieu de troubler les gens paisibles en les tirant de leurs lits.

— Je n’invente pourtant pas les marques dont mon corps est tout couvert, gémit Arquelin. Ce ne peut être que l’œuvre du diable.

Le malheureux se traîna chez lui, ayant le sentiment que tous ses membres étaient rompus, tandis que Pépin, faisant les plus étranges conjectures, et rattachant la politique à l’apparition du revenant, remontait avec des battements de cœur dans sa chambre.

Quelques jours s’étaient passés à travailler paisiblement quand, tout à coup, Ascanio arriva visiblement troublé au déjeuner, racontant que la veille au soir, comme il se rendait à la chambre de Paul, il avait rencontré Bovo.

— À qui ressemblait-il ? railla Bartoloméo Chiecca, à une jolie fille, par hasard ?