personne autour d’elle et qu’elle était, au contraire, absolument certaine que le meurtre du feu magnat, son mari, était un acte de vengeance de la part des brigands.
Néanmoins, en magistrat consciencieux, le chef de la sûreté se mit en devoir d’interroger minutieusement tous les hôtes du château, les uns après les autres. Le résultat de cette enquête fut nul. Le magistrat demeura convaincu qu’aucune des personnes qu’il avait interrogées n’avait trempé dans l’assassinat du magnat.
Stephan se trouvait alors absent du château.
Comme le magistrat s’éloignait, suivi de ses pandours, Stephan, rentrant tout à coup, se rencontra avec lui dans la cour du château. Le jeune étudiant pâlit soudain à la vue du magistrat qui ne lui avait cependant jeté qu’un coup d’œil distrait. Aussitôt, un soupçon terrible vint à l’esprit de l’inspecteur de la sûreté qui se mit incontinent en devoir d’interroger le nouvel arrivé et donna l’ordre à son escorte de surseoir au départ.
Stephan se troubla et ses réponses parurent tellement embarrassées, tellement incohérentes, que, finalement, il fut mis en état d’arrestation. Une heure après, poussé dans ses derniers retranchements il avouait son lâche et abominable forfait. Aussi bien, comme il affirma opiniâ-