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LES PRUSSIENS D’AUJOURD’HUI

haute stature, d’aspect robuste et dont la tête de soldat, à cheveux blonds courts, semblait vissée entre les larges épaules.

Mademoiselle Teschenberg vint à la rencontre de l’homme et de l’enfant.

— Monsieur le général, dit-elle, je suis la gouvernante que vous attendez.

De son œil clair, profond, le général examina rapidement toute la personne de la jolie jeune fille et eut un jeu de physionomie signifiant : « Oh ! non, vous n’êtes pas la gouvernante que j’attendais. Je complais sur quelque dame maigre, pâlotte, avec des boucles blondes, beaucoup de taches de rousseur, des yeux clignotants, à défaut de lunettes, et c’est vous qui m’arrivez fraîche, épanouie comme une rose. »

— Et qui vous dit, mademoiselle, que c’est moi le général, répondit-il d’une voix rappelant vaguement le son de la trompette.

— J’ai vu votre portrait dans un journal illustré, fit Hanna d’un air modeste.

À vrai dire, elle n’avait jamais vu ce portrait, mais l’invention était bonne et obtint tout l’effet attendu.

Le général sourit, indiqua une chaise à mademoiselle Teschenberg et prit place lui-même.

— Voici ma fille Clarisse, dit-il en montrant