mit un écriteau portant en gros caractères :
Pendant que M. Steinherz arrangeait ce bizarre étalage, quelques curieux s’étaient rassemblés devant la boutique. Deux des curieux, vêtus élégamment, entrèrent chez l’agent d’affaires.
— Ce gant a-t-il été porté vraiment par la Belmont ? demanda l’un d’eux en s’efforçant de fixer un carré de verre entre son œil et son nez.
— Lisez l’autographe, je vous prie, répondit fièrement Steinherz.
— Combien demanderiez-vous de ce gant ?
— Si vous me disiez : Steinherz, ce gant ou la vie, je me laisserais aussitôt hacher en morceaux. Tout ce qui est ici, vous pouvez l’avoir, mais le gant, point.
— Alors pourquoi le mettez-vous en montre ?
— Par orgueil, messieurs, par point d’honneur. Ah ! que vous dirai-je ? J’ai été chez la divine Belmont ; elle était sur son sopha et m’a permis de baiser sa pantoufle. Un homme peut-il rendre en paroles le sentiment que j’ai éprouvé ? Il m’a semblé