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PETITES AFFAIRES

C’est un homme admirable que votre intendant ! dit Keith à la comtesse Bärnburg.

— Il nous est devenu indispensable, lui répliqua-t-elle.

Aussi, lorsque Plant demanda à l’improviste à quitter son emploi, la comtesse crut fermement que c’était une façon détournée de donner à comprendre qu’il n’était pas assez payé.

— Vous nous avez servis si fidèlement, lui dit-elle que nous vous augmenterons volontiers. Dites vous-même ce que vous désirez.

Plant persista à vouloir quitter la maison.

— C’est une énigme pour moi, observa le comte. Il n’a pas pu s’engraisser chez nous. Nos revenus ont augmenté considérablement depuis qu’il gère nos affaires.

— Nous ne pourrons jamais remplacer Plant, gémit la comtesse, pensant quelque peu à son boudoir. Il a tant d’excellentes qualités, et il est si probe, si probe.

Malgré toute sa probité, Plant, en dehors de son traitement, n’en avait pas moins amassé vingt mille florins chez les Bärnburg. Cette somme, il l’avait triplée par des spéculations à la Bourse et de petites affaires.

Dans les environs de la ville où Valéria était retenue une année encore par son engagement, il