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Page:Sacher-Masoch - Les Prussiens d’aujourd’hui, 1877.djvu/707

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SI TU ES LE FILS DE DIEU, ETC.

une très-jolie, très-illustre dame ; tu ouvriras de grands yeux.

— Je ne suis pas curieux.

— Mais si je te dis que c’est la générale Mardefeld ?

— Quand doit-elle arriver ? demanda Andor sans changer de figure.

— À l’instant.

— Alors je m’en vais.

Il prit son chapeau et sa canne.

— Qu’as-tu ?

— Il faut que je m’en aille.

Il entoura de son bras la taille de Valéria, l’embrassa sur ses lèvres roses et s’éloigna.

En descendant l’escalier, il entendit le frou-frou d’une robe de femme, et aperçut Hanna qui montait lestement les marches. Elle le reconnut, elle aussi, et devint toute pâle. Elle chancela et s’adossa au mur en se retenant de la main à la rampe.

Andor ôta son chapeau et passa. À lui aussi, le sang avait reflué vers le cœur ; mais sa figure sévère, impassible, ne trahissait pas la moindre émotion.