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MARQUIS DE SADE — 1775
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injustes ; que l’opposition à l’arrêt était illégale ; que le meilleur parti à prendre était d’aller au conseil en cassation ; mais que, quelque parti qu’on prît, il y avait un préliminaire indispensable : la représentation ou la saisie du condamné pour purger la contumace.

Rendez-moi justice, monsieur, et convenez que j’ai toujours tenu le même langage sur tous les points et voilà ce qui m’a attiré l’indignation de madame de M… qui déclame contre moi parce que j’ai refusé d’aller à Aix faire une proposition ridicule à M. le procureur général. Voyez combien cette bonne dame a perdu de temps pour avoir mal enfourné. Le seul parti à prendre à présent est de faire venir le personnage pour qu’il soit mis sous la main du roi et alors il demandera lui-même la cassation d’un arrêt injuste qui le condamne à une peine infamante et flétrit toute sa famille. Il y a des moyens admirables pour faire casser l’arrêt, sans que l’affaire soit renvoyée à aucun parlement, ce qui nous convient à merveille, parce que, l’arrêt et la procédure cassés, il ne reste plus rien à faire. Je doute que madame de S. pense comme cela et que l’homme veuille se représenter. Leur obstination sur cela est inconcevable……