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CORRESPONDANCE INÉDITE DU


nature te place au milieu d’eux, et non pour les juger et les punir et surtout pour les enfermer.

Si ce petit morceau de philosophie peut vous plaire, jaurai la satisfaction mademoiselle, de vous en donner la suite, aux ettrenes prochaines. Si non vou voudrez bien me le faire dire, et nous choisirons quelque sujet plus analogue, a la gaieté de l’esprit d’un sexe, dont vous faites lornement, et dont je fairai gloire dêtre toute ma vie, ainssi que de vous, mademoiselle

le très humble et très obéissant serviteur
Des Aulnets

Du poulailler de Vincennes ce 26 janvier au bout de 59 mois et demi de pressurage et sans succès en vérité.


La dame Doyen de Baudoin, toujours sans nouvelles du marquis, le supplie de lui faire part de son sort. « Nimes, ce 12 février 1782 ».

Mon cher marquis,

Est-il possible qu’après quatre années de recherches, je n’aie pas pu parvenir à savoir ce que vous étiez devenu. L’on m’assure que vous étiez enfermé pour toute votre vie. Si ce malheur ne vous accable pas, daignez m’en faire part tout de suite ; je partagerai avec vous une nouvelle si chère à mon cœur, et me délivrerai des tourments où l’incertitude de votre sort me plonge. Vous ne pouvez pas vous refuser à un sentiment si légitime, dicté par la reconnaissance et le désir de partager vos malheurs ou votre bonheur, dont j’attends la réponse avec instance et suis et serai toute ma vie la plus sincère de vos amies.

Mon cher marquis, votre très humble et très obéissante servante.

Doyen de Baudoin.

La marquise demande à l’avocat de ne pas s’en remettre à mademoiselle de Rousset du soin de lui donner des nouvelles de la Coste… (24 mars 1782).

……Je n’ai point de nouvelles de la Coste ; il y a un temps infini que je n’ai reçu de mademoiselle de Rousset et ne vous fiez pas à elle pour ce que vous voulez que je sache car j’ai beaucoup de ses lettres où elle ne me parle de rien de Provence. Ce sont de jolis bavardages amoureux……


mais elle le prie de se défaire entre les mains de cette bonne amie des « Mercure » qu’on lui envoie.

……Recevez-vous les Mercure exactement, et toutes les années précédentes sont-elles mises en liasses à part pour être remises à M. de Sade