Page:Sade - Aline et Valcour, ou Le roman philosophique, tome 1, 1795.djvu/102

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à l’horreur de la sienne ; distrayez-moi, Valcour, ôtez-moi ces tristes idées, elles troublent mon repos, et je ne puis les vaincre ; mais est-ce vous qui me consolerez, vous qui devez frémir autant que moi…


LETTRE QUATORZIÈME.


Valcour à Aline.


Paris, 14 Août.



Vous rassurer !… qui, moi ? Ah ! vous avez raison, je tremble autant que vous, le caractère de l’homme dont il s’agit, est bien fait pour nous alarmer tous les deux ; cette sécurité où sa promesse vous tient, enveloppe peut-être un piége dans lequel il veut vous surprendre. Il voudra voir si votre solitude est exacte, si je ne m’avise point de troubler… et qui sait s’il n’amè-