Page:Sade - Aline et Valcour, ou Le roman philosophique, tome 1, 1795.djvu/147

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nécessité de les déguiser, et j’étais pénétré comme elle, du besoin de ce mystère ; tout se borna donc à constater que Sophie n’en imposait pas, et à convenir avec ces deux honnêtes gens qu’ils se rendraient l’un et l’autre, à la prochaine invitation que leur ferait la dame qui m’envoyait, laquelle ne retardait le plaisir de les voir, qu’en raison de la santé de Sophie, point encore en état d’embrasser des personnes si chères. Je dînai chez le curé que je trouvai là, comme dans nos opération, un homme de très-grand sens, l’événement qui m’attirait chez lui fit tomber le discours sur la dépravation des mœurs, cause unique, prétendait-il, de toutes les atrocités qui se commettent journellement.

« Oh ! monsieur, (me dit l’honnête ecclésiastique, avec cet enthousiasme chaleureux de la vertu), je vois éclore à tout instant un fratras d’écrits inintelligibles, une foule de projets ineptes sur la mendicité, sur les moyens de l’extirper en France, projets atroces, qui n’ont pour