Page:Sade - Aline et Valcour, ou Le roman philosophique, tome 1, 1795.djvu/152

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

à un seul château toutes les cartes qu’on leur a données, qu’arrive-t-il ? — l’édifice écroule, — voilà votre image. Votre Babylone moderne s’anéantira comme celle de Sémiramis, elle s’évanouira de dessus le globe de la terre, comme ont disparu ces villes florissantes de la Grèce, qui n’ont eu comme elle, que le luxe pour cause de leur dépérissement, et l’état énervé, pour embellir cette nouvelle Sodôme, s’engloutira comme elle, sous ses ruines dorées. »[1]

J’aurais pu répondre au curé, car tu sais que je ne pense pas comme lui, sur ce luxe que tu blames aussi quelquefois avec tant de force ; mais l’heure me pressait, je prévoyais l’inquiétude de nos dames, je me séparai donc promptement de ce bon

  1. C’est ici comme dans bien d’autres passages, que nous supplions nos lecteurs de ne pas perdre de vue que cet ouvrage s’écrivait un an avant la révolution.