Page:Sade - Aline et Valcour, ou Le roman philosophique, tome 1, 1795.djvu/207

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de telles recherches dans le crime et dans l’infamie !

La Dubois a ajouté que ses deux maîtres ont une autre maison de plaisir, à peu-près pareille à celle des Gobelins, du côté de Montmartre, où ils se réunissent pour trois dîners par semaine, comme à l’autre pour trois soupers ; n’ayant pas été introduite dans ce second bercail, elle n’est pas très au fait des orgies qui s’y célèbrent ; mais elle sait en gros que tout y est, et plus indécent, et plus multiplié qu’où elle demeurait. Ils ont là, dit-elle, un sérail composé de douze petites filles, dont la plus âgée n’a pas quinze ans, et que l’on renouvelle à raison d’une, tous les mois. Les sommes qu’ils dépensent à cela, dit la vieille, sont énormes, et quelque riches qu’ils puissent être, elle ne conçoit pas que leur fortune n’y soit pas déjà épuisée.

Je te laisse à penser quel est l’état de madame de Blamont, cependant il fallait prendre un parti, relativement à cette femme ; elle ne pouvait ni la garder ni la