Page:Sade - Aline et Valcour, ou Le roman philosophique, tome 1, 1795.djvu/79

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voilà encore une de ces ruses de guerre, qui ne s’arrangera pas avec ta maudite délicatesse ; mais mon ami, on se sert de tout dans le cas où tu es ; pesons même, si tu veux, ce procédé dans la balance de ta justice. À supposer que d’Olbourg ait quelque défaut capital qui dût faire le malheurs de sa femme, ton devoir ne serait-il pas de le prévenir ?

Adieu ; les embarras de la veille d’une nôce m’empêchent de t’entretenir plus long-tems ; Ô mon ami ! Quand pourrai-je aller partager avec toi tous les soins de la tienne ? Si tu me crois bon à quelque chose pour la circulation de ton commerce, dispose de moi ; Eugénie me charge de t’offrir de même ses services ; mais j’imagine que toutes vos précautions sont prises ; quand on s’aime aussi vivement que vous le faites l’un et l’autre, rien n’échappe dans la recherche de tout ce qui peut être nécessaire au soulagement de ses peines.