Page:Sade - Aline et Valcour, ou Le roman philosophique, tome 2, 1795.djvu/298

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léans, portait suppression d’une partie des gages de ces mercenaires ; qu’arrive-t-il ? tous se révoltent ; tous, loin de secourir l’état obéré, refusent de le servir davantage, et veulent se défaire de leur place. Il semble qu’on vienne de commettre le plus affreux des crimes, en leur demandant des secours, et que ce crime épouvantable ne puisse être réparé, comme dans les plus grands troubles, que par l’interruption de leurs devoirs. Cependant Catherine cède, elle les méprise assez pour ne pas même leur faire l’honneur de les regarder comme citoyens. Elle a besoin d’eux, d’ailleurs, pour calmer les divisions de l’état ; elle les ménage ; elle se borne à leur demander la liberté de quelques malheureux religionnaires, qu’ils se délectent d’avance, de pouvoir faire expirer sous la roue, elle est refusée ; elle les prie d’enregistrer l’édit de Romorantin, celui de pacification, qui doivent, l’un et l’autre, rétablir la tranquillité, qui vont permettre à tout individu, d’adorer