Page:Sade - Aline et Valcour, ou Le roman philosophique, tome 2, 1795.djvu/336

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La femme, de son côté, peut demander à quitter son mari, s’il est mal-sain, s’il ne veut pas, ou s’il ne peut plus lui faire des enfans lorsqu’elle est encore en état d’en avoir, et s’il la maltraite, quel qu’en puisse être le motif.

Il y a à l’extrémité de toutes les villes de l’État, une rue entière qui ne contient que des maisons plus petites que celles qui sont destinées aux ménages ; ces maisons sont données par l’État aux répudiés de l’un ou de l’autre sexe, et aux célibataires ; elles ont, comme les autres, de petites possessions annexées à elles, de sorte que le célibataire ou le répudié, de quelque sexe qu’il soit, n’a rien à demander, ni à sa famille, si c’est le célibataire, ni l’un à l’autre, si ce sont des époux.

Un mari qui a répudié sa femme et qui en désire une autre, peut se la choisir, ou parmi les répudiées, s’il arrivait qu’il s’y en trouvât une qui lui plût, ou il va la prendre dans la maison d’éducation des filles. L’épouse qui a répudié son mari, agit