Page:Sade - Aline et Valcour, ou Le roman philosophique, tome 3, 1795.djvu/115

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approches, même de la mort, n’en font point changer. — Oh ! non certainement, reprit Léonore avec vivacité, c’est pour assurer le calme de cet instant, qu’on travaille à secouer de bonne heure ce qui peut le rendre horrible ; il s’en faut donc bien que je puisse renoncer à ce que je n’ai adopté que pour mon bonheur, à ce qui, j’ose le dire, le fait uniquement après les sentimens que je dois à ma mère et à mon époux, et que trouble seulement aujourd’hui le chagrin qu’en ressent cette mère à qui je suis prête à faire tous les sacrifices qui pourraient lui devenir de quelqu’utilité, aux seules conditions qu’elle n’exigera pas ceux qu’elle ne souhaite que pour me rendre à des liens que je ne prendrais qu’avec horreur.

Eh bien, dit le comte, cela posé, je crois que ce qu’il nous reste de mieux à faire, est d’écouter la suite des aventures de Léonore, et de l’engager plus que jamais à ne nous rien déguiser. Chères et charmantes amies, continua-t-il, en s’a-