Page:Sade - Aline et Valcour, ou Le roman philosophique, tome 3, 1795.djvu/300

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plein ses poches de bagues, de mouchoirs et d’autres effets qu’elle avait adroitement dérobé, et s’attira par ces superbes œuvres les louanges de la brillante assemblée.

Comme il fallait bien, ne volant pas, que nous distribuassions au moins quelque chose Clémentine et moi, on la chargea, elle, de la poudre de simpathie, composée de vitriol, des gommes tragaçantes et arabiques, mêlées aux vulnéraires et aux astringens ; et moi, des somnifères dont je vous ai parlé tout-à-l’heure. Le lendemain dans une petite ville où nous nous arrêtâmes, nous vendîmes beaucoup de nos drogues ; les malades s’adressaient à mon amie, les amants venaient à moi ; je leur donnais de quoi fermer les yeux de leur argus, et nous recevions un argent immense. On demanda Rompa-Testa qui se demenait sur la place, s’il possédait la chandelle de Cardam, composée de chair humaine, et qui sert à découvrir des trésors. — La plus pure, dit-il, en en distribuant de communes qu’il venait de dérober en passant