Page:Sade - Aline et Valcour, ou Le roman philosophique, tome 3, 1795.djvu/337

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potisme sera toujours plus près du gouvernement républicain qu’il ne le sera du monarchique. — Oui, lorsque ce seront les nobles qui, comme à Venise, seront à la tête du gouvernement ; il est bien certain qu’alors l’oppression totale du peuple deviendrait la suite nécessaire de ce mauvais ordre de choses, mais un gouvernement qui romprait ses fers, qui, culbutant la monarchie, n’établierait ses bases que sur les droits et sur les devoirs imprescriptibles de l’homme, un tel gouvernement serait le modèle de tous, et voilà celui que je veux ; ne dérangez donc point mes projets. Commandeur, le gouvernement républicain que je vous trace ici, est celui que je veux donner à l’Europe ; laissez-moi, d’après cela, poursuivre mes divisions, car cette multitude de petits états me désespèrent ; je divise donc notre continent en quatre républiques, et sous la dénomination que je viens d’indiquer ; voici l’étendue que je leur donne. Pour former la république d’Occident, je joins aux états de la France