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Page:Sade - Aline et Valcour, ou Le roman philosophique, tome 3, 1795.djvu/440

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je l’ai cru jeune, on me l’avait dit, mais qu’importe, les hommes qui payent, ne cherchent point à contenter nos caprices, ma chère amie, ils ne s’occupent que des leurs ;… je te ménageais une excellente pratique… tu n’as pas su en profiter… Nous en sortons, moins difficiles que toi… il n’a pas eu besoin de nous violer… On se fait à tout mon enfant, et à cela peut-être plus aisément que tu ne crois. — Il nous a priées de revenir, et voilà vingt-cinq pistoles de profit. — Des plaisirs communs se payent-ils ainsi ? Or comme il ne faut viser qu’à l’argent dans l’état que nous professons, les plus grandes irrégularités, puisque ce sont elles qui valent le plus, doivent donc devenir les seuls objets de nos recherches. Cette Aldonza était à la vérité la plus corrompue de la troupe, il s’en fallait bien que nous eussions jamais rien entendu de pareil avec ses compagnes ; Clémentine et moi révoltées de ses propos, nous nous disposions à les faire cesser, en prétextant quelqu’affaires, lorsque dona