Page:Sade - Aline et Valcour, ou Le roman philosophique, tome 3, 1795.djvu/572

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de Clémentine, ainsi que je vais bientôt vous l’apprendre. Sa débauche, dis-je avec Santillana, les ayant enfin conduit plus avant qu’ils ne croyaient, devenait à-la-fois, et la raison qui les faisait retirer si tard, et celle qui, venant d’altérer leurs sens, avait fait jetter le prétendue Rodolphe dans le lit de Clémentine, et l’alcaïde de l’inquisition dans le mien ; mais par une inconcevable fatalité, quand cette double erreur s’opérait, Bersac, pressé d’un besoin, venait de se lever pour y satisfaire, et les cris de Clémentine, ayant reconnu tout de suite que ce n’était point son mari qui, se plaçait près d’elle, avait fait sauver Brigandos, qui, rencontrant le comédien dans sa marche rapide, l’avait culbuté du haut en bas de l’escalier. Bersac, furieux de la catastrophe, s’était saisi, en se relevant, des lumières de la salle à manger, près de laquelle il venait de cheoir, et remontant courageusement dans les chambres, il venait reconnaître l’origine du désordre, lorsque l’alcaïde San-