Page:Sade - Aline et Valcour, ou Le roman philosophique, tome 4, 1795.djvu/109

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

— C’est la seule que vous aurez jamais de moi. — (Et se levant furieux.) Eh bien ! monsieur, ne vous étonnez donc pas des moyens que je prendrai,… des puissances que j’armerai contre vous. — Si vous agissez en mal-honnête homme, vous m’aurez donné le droit de vous mépriser, et j’en jouirai dans toute son étendue. — Souvenez-vous sur-tout, monsieur, que ma maison vous est interdite,… que je ferai surveiller ma fille, et que si vous continuez ou à lui écrire ou à lui donner des rendez-vous, j’implorerai la rigueur des loix ; et saurai, au moyen d’elles, vous faire rentrer dans les bornes du respect que vous devez à un de ses ministres. — Et il est sorti tout en colère, ramassant ses rouleaux, et protestant qu’avant qu’il fût peu, mon entêtement me donnerait des remords.

Voilà ce qui s’est passé, madame, j’aurais voulu mettre plus de liant dans cette visite ; j’avoue que je me repends par rapport à vous de l’aigreur qui m’est échappée, mais je n’ai pu tenir à me voir traiter comme il