Page:Sade - Aline et Valcour, ou Le roman philosophique, tome 4, 1795.djvu/188

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qu’on ne pleure pas comme vous à une tragédie, ou qu’on ne fait pas des sacrifices en faveur de quelques malotrus ; accordez-moi qu’on peut exister sans vous ressembler, et moi qui suis galant, je vous accorderai qu’on n’est aimable que quand on vous ressemble… puis une caresse bien fausse,… une montre à la main,… une sonnette tirée,… des chevaux demandés et l’opéra… Voilà l’homme, mon ami, voilà l’être dangéreux auquel nous avons affaire ;… mais je vous le répète, ne vous inquiétez pourtant pas jusqu’à ce que je sois mieux éclaircie, il est certain qu’il y a quelque chose en l’air, bien certain qu’il en voulait à votre vie,… qu’il est désespéré de l’avoir manqué ; plus sûr que tout encore, qu’il cherche à se dédommager de la mal-adresse des scélérats qu’il a osé armer contre vous, et malgré tout cela, j’ose vous répondre qu’il ne se fera rien que vous n’en soyez parfaitement instruit.