Page:Sade - Aline et Valcour, ou Le roman philosophique, tome 4, 1795.djvu/193

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l’amitié à tous d’écrire devant moi au ministre,… « qu’on vous accuse de comploter contre la liberté de Valcour, et que vous le suppliez de m’assurer que cela est faux ». — Je croyais que sur des points de cette espèce, a dit le président furieux, ma parole devait vous suffire, et il a voulu se retirer, alors le comte qui ne se souciait pas de rompre,… qui n’avait d’autres projets que de se convaincre, et qui, par l’air, la conduite et les réponses du président, devenait aussi sûr du fait qu’il était possible de l’être,… lui a dit froidement : — je vous crois, monsieur, je suis seulement fâché que vous ne vouliez pas me satisfaire sur une chose aussi simple que celle que je vous demande, si réellement vous n’avez point agi contre notre ami commun ; mais que ce que vous nous assurez soit vrai ou ne le soit pas, je vous déclare qu’il m’aura toujours pour défenseur. Les choses en sont restées-là ; et le comte bien sûr qu’il a dans sa poche un ordre contre vous, est le premier à vous