Page:Sade - Aline et Valcour, ou Le roman philosophique, tome 4, 1795.djvu/285

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la prudence. — Une fille sauvée. — Qui ? — Augustine. — Bon, c’est une catin ; je sais ce que c’est, séduite par un de mes gens, n’aimant point sa maîtresse ;… malade ou non, elle décampait tout de même… Ils sont fort loin tous deux ; vous croyez-bien que j’ai renvoyé le valet ! Sont-ce là vos preuves ? — On pourrait en acquérir d’autres. — Allons, allons, laissons cela ; ces horreurs-là ne doivent jamais se supposer dans une maison, les croire est compromettre tout ce qui l’habite ; où est Aline ? — Content de changer de propos, et d’après les invariables résolutions que j’avais prises, ne voulant pas aller plus loin, je lui ai peint l’état de cette chère fille ; je lui ai dit que je croyais prudent de la laisser quelques jours tranquille. — Quelques jours, m’a-t-il dit en ricannant, je compte pourtant l’emmener demain ; Dolbourg l’attend à Blamont, et nous concluons tout de suite. — Eh quoi ! monsieur, sur le tombeau de sa mère ? — Bon ! petitesses que cela ; une femme qui vient de