Page:Sade - Aline et Valcour, ou Le roman philosophique, tome 4, 1795.djvu/341

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jetter ; mais à ces cruels mots mademoiselle tomba à la renverse dans un fauteuil, et ses larmes… ses sanglots allaient la suffoquer infailliblement, si Dolbourg, beaucoup plus effrayé que son ami, ne m’eut appellé fort vîte ; cachée dans un coin, en dehors, d’où rien ne m’échappait, j’accourus, mademoiselle était sans connaissance, je la délaçai promptement ;… mais les scélérats,… je frémis en traçant ces indignités,… ils osèrent porter des yeux impurs sur ce sein d’albâtre, agité des soupirs de la douleur,…… inondé des pleurs du désespoir,…… ils osèrent,…… Oh monsieur ! n’en exigez pas davantage, leurs exécrations furent au comble,… on me tenait pendant ce temps-là. Mademoiselle en reprenant ses sens s’apperçut de tout, ah ma chère Julie ! s’écria-t-elle, qu’est-ce donc que les monstres ont fait ?… hélas ! répondis-je, en fondant en larmes, c’est à ce prix qu’ils vous accordent vingt-quatre heures… Bon reprit-elle avec une fermeté qui m’étonna, je n’ai pas besoin