Page:Sade - Aline et Valcour, ou Le roman philosophique, tome 4, 1795.djvu/396

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autrefois, passer une partie de leurs étés à Vertfeuille, contens d’avoir vengé, sans répandre de sang, des personnes qui leur étaient si chères ; ils jouissent avec calme des agrémens de la société des nouveaux habitans de Vertfeuille, où ils ne vont jamais sans offrir un tribut de larmes et de prières aux mânes de ces deux femmes vertueuses, qu’ils chérirent et respectèrent autant l’une et l’autre.

Quant à monsieur de Valcour, après des mouvemens de désespoir affreux, après avoir été six semaines entre la vie et la mort, il s’est jetté dans les bras de Dieu et a fini ses jours au bout de deux ans dans l’abbaye de Sept-Fonds, qu’il a édifiée par une résignation, une candeur et des austérités les plus sévères. Ce ne fut que quand il cessa de vivre que l’on découvrit sa retraite ; aucun des soins de monsieur Déterville n’avait pu la trouver jusqu’alors, et peut-être lui eût-elle été toujours inconnue, si monsieur de Valcour ne lui eut adressé en