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Page:Sade - Aline et Valcour, ou Le roman philosophique, tome 4, 1795.djvu/43

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vaincu que les lingots d’Espagne devaient lui faire oublier cette fredaine ; et de concert avec le ministre, on a sur-le-champ écrit pour essayer de les ravoir.

Les biens de mademoiselle de Kerneuil sont très-divisés ; il y a un grand nombre de collatéraux, et quoique la présence de cette jeune personne dût tout arranger, nous craignons quelques procès.

Bonneval est, d’après votre conseil, l’avocat que nous leur donnons ; il les accompagnera en Bretagne, où monsieur de Karmeil allait repasser, quand son fils est arrivé à Paris : il ne s’en retournera plus qu’avec les jeunes époux. Ses anciens procès sont terminés, ce qui détruit plus sûrement que tout encore, les obstacles qu’il apportait au choix de son fils. On ne veut pas absolument que vous fassiez aucuns frais, madame ; monsieur de Karmeil fait les avances de tout, et s’arrangera ensuite avec Sainville. La fortune de ces jeunes gens peut être considérable : le ministre a répondu de faire,