Page:Sade - Aline et Valcour, ou Le roman philosophique, tome 4, 1795.djvu/55

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

sident, j’en ai d’autant plus de regrets, que c’est une fille vraiment estimable ; il l’avait, prétend-il, trompée pour la déterminer à quitter Vertfeuille : il lui avait promis une fortune brillante, sans qu’elle eût de risques à courir. Mais dès qu’elle avait vu dequoi il s’agissait, elle avoit fait une défense de romaine. Et son Dolbourg, ainsi que lui, tous deux édifiés des procédés de cette fille, l’avaient fait mettre, dans un couvent jusqu’au retour de ma mère, qu’ils devaient instamment prier de la reprendre ; il n’y a eu effectivement sorte d’instance qu’il n’ait fait à sa femme à ce sujet, et elle… Toujours bonne,… toujours crédule, émerveillée d’une aussi belle action, non-seulement a consenti,… mais même a vivement désiré qu’on lui rendît cette fille.

Si réellement Augustine s’est conduite de la sorte, elle mérite des bontés et de l’indulgence, et ma mère doit assurément lui r’ouvrir sa maison… Mais je ne sais pourquoi je mets l’air du doute à cette der-