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Page:Sade - Aline et Valcour, ou Le roman philosophique, tome 4, 1795.djvu/57

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de moi, il m’a demandé si je m’étais bien amusée à la campagne ; il m’a trouvée engraissée,… ce qui est faux… Il a voulu me baiser la main, et n’en a jamais pu venir à bout.

Mais malgré cette apparence de bons procédés, il faut être sur nos gardes, mon ami, ma mère vous le recommande ; il faut éviter sur-tout, avec le plus grand soin, de paraître au logis. Ma mère, vous verra chez le comte de Beaulé, qui, comme vous savez, donne deux ou trois dîners par semaine, mais je n’y serai jamais, c’est convenu ; voici donc comme nous ferons pour nous voir à la dérobée, et pour nous remettre nos lettres. Vous vous trouverez sans faute, tous les dimanches aux capucines, à la messe de midi ; je me placerai toujours à droite, où vous m’aperceviez quelquefois l’an passé… Là,… quelque mal que cela soit, mon ami, quelqu’éloignement que j’éprouve à me permettre cette petite indécence, nous déroberons quelques minutes à ce que nous