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Page:Sade - Aline et Valcour, ou Le roman philosophique, tome 4, 1795.djvu/69

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chapper de nos mains, ou de se mettre dans le cas de s’en faire chasser, allât se mettre aux frais de ma femme ? Est-ce donc à elle à payer ces sortes de choses ? Moi, j’aime les convenances ; il est inoui comme j’y tiens. Oui, je veux que l’honnêteté règne jusqu’au sein même du désordre. Quand on va savoir cela,… je vais être boudé… Dieu sait ;… mes empressemens surprendront… N’est-il pas affreux, dira-t-on, de chercher des plaisirs avec celle qu’on accable de chagrins ? Elle ne conçoit pas la liaison de tout cela, la chère dame ; elle n’entend pas d’abord, que l’ébranlement causé par le chagrin sur la masse des nerfs, détermine sur-le-champ à la volupté dans les femmes, les atômes du fluide électrique, et qu’un individu de ce sexe n’est jamais plus voluptueux que quand il est saisi dans les pleurs. N’y eût-il d’abord que cela, un vieux mari comme moi serait très-excusable, d’employer auprès de sa tendre épouse, tous les ressorts qui peuvent lui rendre ce qu’il ne doit plus