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NOTES POUR LES


suadée des grandes vérités de notre sainte religion, mais, malheureusement, je suis prévenu de vos affreux principes, et je dois craindre d’échouer dans mon entreprise. J’oserai pourtant vous dire, mademoiselle, qu’il faut un terrible aveuglement pour se refuser aux grandes et sublimes vérités de la religion chrétienne. Comment ne pas voir qu’elle ne peut être que l’ouvrage de Dieu ? et, si l’on admet ce Dieu saint et sublime, comment ne pas le croire singulièrement irrité des crimes que les hommes se permettent ici-bas ? Si Dieu est le modèle de la vertu, comment ne haïrait-il pas le vice ? S’il le hait, comment ne le punirait-il pas ? Qu’admirons-nous dans les ouvrages de l’Éternel ? N’est-il pas l’ordre profond qui maintient et qui règle tout ce qu’il a créé ? et n’est-ce pas à cet ordre sublime que nous reconnaissons l’image d’un Dieu ? Or, s’il aime l’ordre, s’il le fait régner, celui qui trouble cet ordre (12)......

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