Page:Sade - Cahiers personnels, Adélaïde de Brunswick, Pauvert, 1966.djvu/152

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CHAPITRE II


Les choses en étaient là, lorsque le prince de Saxe fit appeler un jour le comte dans son cabinet.

— Mersbourg, dit Frédéric, la place de mon premier chambellan vient à vaquer ; je vous la donne. La princesse m’a parlé de vous avantageusement ; le marquis de Thuringe paraît être votre ami : il ne me fallait que l’assentiment de ces deux personnes pour vous donner toute ma confiance ; le grade que je vous donne vous l’assure. Je veux vous marier, comte ; la fille du marquis de Rochiltz m’a été proposée pour vous ; elle est jeune, belle et riche, et je crois, en vous l’offrant, contribuer au bonheur de votre vie.

— Pardon, Monseigneur, répondit Mersbourg, mais je ne crois pas encore le mariage capable de