Page:Sade - Cahiers personnels, Adélaïde de Brunswick, Pauvert, 1966.djvu/192

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CHAPITRE III


À peine Mme de Saxe fut-elle établie au château de Mersbourg qu’elle y reçut la lettre suivante :

« Mon écuyer m’a rendu compte de tout ce qui vous est arrivé ; je l’ai fort loué, et des secours qu’il vous a fournis et du local qu’il vous a proposé pour votre retraite : croyez-moi, restez-y quelque temps.

« Il n’y a de sûreté pour vous nulle part ; le prince, au désespoir, veut absolument vous retrouver. Et quand cette réunion sera faite, qui peut vous garantir des suites ?… Établissez-vous donc chez moi, on y aura toujours pour vous tous les égards qui vous sont dus. Là, du moins, vous serez libre ; je pourrai vous y donner souvent des nouvelles du marquis de Thuringe : peut-