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Page:Sade - Dorci, ou la Bizarrerie du sort, 1881.djvu/33

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jours à l’état aigu. Il s’est rencontré avec quelque bénignité chez plusieurs écrivains qui n’en sont pas morts. Il serait odieux de rapprocher d’un nom déshonoré un nom digne au contraire d’honneur, puisque c’est celui d’un poète qui a trouvé une forme neuve et rare du beau. Mais comment ne pas noter sur ces feuillets de nosologie littéraire le penchant irrésistible de l’auteur des Fleurs du mal[1] à associer le crime et la volupté, en sorte qu’on ne sait plus s’il chante, dans ses strophes d’un sombre éclat, le crime de la volupté ou la volupté du crime ? La peste sadique n’a pas tué ce poète magnifique et singulier, mais elle l’a atteint, comme elle en a atteint plusieurs autres en ce temps-ci.


Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés.


II


La nouvelle que nous publions ici pour la première fois, d’après le manuscrit autographe signé,

  1. Lisez surtout à cet égard une Martyre. Toutefois le poème est encore normal, puisqu’il est beau, et ne sort pas