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mais les démarches secrètes de Paul produisant des recherches plus exactes, tous les soupçons tombèrent alors sur François ; il ne lui fut plus possible de se défendre ; il ne l’essaya pas ; capable d’une vivacité, mais nullement fait pour le crime, il avoua tout à l’exempt du prévôt qui vint lui faire quelques questions ; il se laissa arrêter et dit qu’on pouvait faire de lui tout ce qu’on voudrait. Ignorant la part que son frère avait à tout ceci, le croyant bien tranquille dans sa maison[1] où il pensait même à le rejoindre incessamment, il demandait pour toute grâce, si cela était possible, que ses malheurs fussent cachés à ce frère qu’il adorait et que cette cruelle aventure précipiterait au tombeau. À l’égard de l’argent pris sur le cadavre, il avait été dérobé sans doute par quelques braconiers qui s’étaient bien gardés de rien dire. On avait enfin amené François à

  1. « Dans sa maison. » Il y avait « dans son château ».