logés près de l’hôtel Saint-Paul, où les plus grands
soins leur furent prodigués. Des prières, des invocations
magiques, des breuvages composés de
simples, auxquels on ajouta ensuite des perles
distillées, tout fut mis en usage, sans aucun succès.
De ce moment la méfiance s’empara de tous les
esprits, les prétendus médecins furent observés ;
leur conduite scandaleuse, les débauches auxquelles
ils se livraient, changèrent en certitude ce
qui d’abord n’avaient été que des soupçons, et des
moyens plus sévères furent employés, lorsqu’on vit
que ces misérables faisaient succéder des supplices
à d’innocents remèdes : ils se permirent jusqu’à
des scarifications sur la tête du roi. On les arrêta
et, dans les tourments de la torture, ils avouèrent
que le duc d’Orléans les faisait agir.
Quelles lumières vinrent éclairer dès lors la ténébreuse conduite d’Isabelle ! pouvait-on la présumer innocente quand son amant était aussi coupable ?
On arrêta le concierge de l’hôtel d’Orléans, ainsi que le perruquier du roi. Ne pouvant rien découvrir par eux, ils furent promptement relâchés, mais sans que les accusations cessassent de subsister sur Louis.
On atténua le mieux qu’il fut possible des charges qui compromettaient aussi fortement le