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ISABELLE DE BAVIÈRE


Jeanne, l’écrit fait par l’université, c’est qu’elle souscrivit à ce que lui fit faire le régent. L’on voit maintenant par quelle influence agissait le régent, et les raisons de Bedford pour s’y soumettre.

Terminons une discussion déjà trop longue, mais nécessaire pour jeter du jour sur un des principaux traits de nos annales et absolument défiguré par des historiens qui, n’ayant fait aucune perquisition, n’avaient pas la plus légère idée de la part énorme qu’Isabelle avait à la condamnation de Jeanne d’Arc. La mort de cette malheureuse est, poursuivent ces mêmes écrivains, l’ouvrage de ses ennemis ; mais où en avait-elle de plus puissants que dans la reine et dans Bedford ? Après avoir suffisamment démontré ces faits, nous abandonnons sur un sujet aussi grave le sage lecteur à ses réflexions, en osant croire que nous les avons dirigées vers la plus pure.

Cependant le comte de Ligny refusait de rendre sa prisonnière ; et ce fut alors que fortement pénétré par Isabelle, le régent écrivit au duc de Bourgogne afin de déterminer le comte à ce qu’on désirait de lui.

Quelle surabondance de preuves à toutes celles que nous venons d’établir ! Qui persuade Bedford ? C’est la reine. Qui persuade le duc de Bour-