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ISABELLE DE BAVIÈRE


voitures à impériales n’étant point encore connues.

Quelques événements désagréables troublèrent les fêtes d’un hymen qui ne devait pas être heureux, comme s’il était écrit dans le livre du destin que toujours un malheur nous avertit d’un autre. Les Flamands armaient contre la France ; il fallut quitter les tournois pour des combats réels, et les javelots de Bellone remplacèrent les flèches de l’Amour.

Les nœuds que Charles venait de contracter n’avaient point refroidi dans son cœur le goût qu’il avait pour les armes. Il fut donc décidé dans un conseil extraordinaire que l’on entreprendrait quelque chose d’éclatant pour cette campagne d’abord dirigée contre l’Angleterre. Mais quand les suites eurent mieux développé les intentions du duc de Bourgogne, on se rappela avec surprise que les premières propositions de cette guerre eussent été faites par lui.

Les préparatifs s’en firent donc. Il fallut de l’argent ; il n’y avait plus à compter sur les économies de Charles V, tout était envahi par d’Anjou. On établit des impôts, on créa des emprunts forcés, qui ne rapportaient aucun intérêt au prêteur. Toutes ces ressources déplurent, elles avaient mauvaise grâce au commencement d’un nouveau règne.