dent, fut fait chancelier à la place de Pierre
Degiac qui mourut cette année. Les soins de la
police de Paris furent confiés au prévôt de la ville,
et l’on fit beaucoup de changements dans la
capitale, pour lors remplie de fripons subalternes
qui ne faisaient qu’imiter leurs maîtres, et qui par
cela seul méritaient l’expulsion. Eux et les mendiants,
vils rebuts de la société, habitaient un
quartier privilégié qu’on appelait la Cour des
miracles, par la facilité qu’avaient ces bandits de
faire disparaître à volonté les plaies qu’ils ne
présentaient aux regards publics que pour l’intéresser.
Si la véritable sagesse eût présidé à toutes ces mutations, la paix sans doute devait en être le résultat ; on eut cependant l’air d’y travailler. Mais si la France se trouvait débarrassée des partisans de l’Angleterre, ceux qui les remplaçaient n’en devenaient pas des amis moins chauds de cette nation contre laquelle il ne s’agissait que de vouloir faire la guerre pour retirer de l’argent et des Anglais qui la redoutaient, et des Français qui ne la voulaient pas.
Le duc de Bourgogne avait prouvé l’efficacité de ce double monopole ; il devait dans la nouvelle cour trouver des imitateurs.
Quelques succès pourtant couronnèrent ces