fut jamais, des épaules sûres, un rein d’une aune,
une figure noire et basanée, des sourcils comme
ceux de Jupiter, six pieds de haut et ce qui caractérise
spécialement un carme, fait, disait-on, sur
les modèles des plus beaux mulets de la province.
À quelle femme un tel égrillard ne doit-il pas
souverainement plaire ? aussi convenait-il fort
étonnamment à madame Rodin, très éloignée de
trouver des facultés aussi sublimes dans le bon
sire que ses parents lui avaient donné pour
époux. M. Rodin avait l’air de fermer les yeux
sur tout, nous l’avons dit, mais il n’en était pas
moins jaloux, il ne disait mot, mais il restait là,
et y restait dans des moments où l’on l’aurait
souvent voulu bien loin ; la poire était mûre
pourtant. La naïve Rodin avait tout bonnement
déclaré à son amant qu’elle n’attendait plus que
l’occasion pour correspondre à des désirs qui lui
paraissaient trop ardents pour y résister davantage,
et de son côté père Gabriel avait fait sentir
à Mme Rodin qu’il était prêt à la satisfaire… Dans
un très court instant où Rodin avait été contraint
de sortir, Gabriel avait même fait voir à sa charmante
maîtresse, de ces choses qui déterminent
une femme pour un peu qu’elle balance encore…
il ne fallait donc plus que l’occasion.
Un jour que Rodin était venu demander à