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LES FILOUS
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de l’état affreux où elle se voit, se tâte, s’interroge
et se demande à elle-même si elle est morte
ou si elle est en vie ; les polissons l’entourent,
elle est longtemps leur jouet, on la porte enfin à
sa demande chez un commissaire où elle raconte
sa triste histoire, elle supplie qu’on écrive à son
père, et qu’on lui donne en attendant asile quelque
part ; le commissaire voit tant de candeur et
d’honnêteté dans les réponses de cette malheureuse
créature qu’il la reçoit dans sa maison
même, le bon bourgeois normand arrive et après
bien des larmes versées de part et d’autre ramène
sa chère enfant dans sa maison, qui n’eut, dit-on,
de la vie le désir de revoir la capitale policée de la
France.