tes parts, & que la volupté pût, s’il eſt permis
de s’exprimer ainſi, pénétrer plus ſûrement en
lui par chacun de ſes pores.
Antonin ſortit, on apporta le déjeûner ; mes compagnes me forcerent à manger, je le fis pour leur plaire. À peine avions-nous fini que le Supérieur entra : nous voyant encore à table, il nous diſpenſa des cérémonies qui devaient être pour lui les mêmes que celles que nous venions d’exécuter pour Antonin ; il faut bien penſer à la vêtir, dit-il en me regardant ; en même temps il ouvre une armoire et jette ſur mon lit pluſieurs vêtemens de la couleur annexée à ma claſſe ; & quelques paquets de linges. — Eſſayez tout cela, me dit-il, & rendez-moi ce qui vous appartient. J’exécute, mais me doutant du fait, j’avais prudemment ôté mon argent pendant la nuit, & l’avais caché dans mes cheveux. À chaque vêtement que j’enleve, les yeux ardents de Sévérino ſe portent ſur l’attrait découvert, ſes mains s’y promenent auſſitôt. Enfin à moitié nue, le Moine me ſaiſit, il me met dans l’attitude utile à ſes plaiſirs, c’eſt-à-dire, dans la poſition abſolument contraire à celle où vient de me mettre Antonin ; je veux lui demander grace, mais voyant déjà la fureur dans ſes yeux, je crois que le plus ſûr eſt l’obéiſſance ; je me place, on l’environne, il ne voit plus autour de lui que cet autel obſcène qui le délecte ; ſes mains le preſſent, ſa bouche