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Page:Sade - Justine, ou les Malheurs de la vertu.djvu/462

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— Auſſi m’en ſervirai-je, répondit Saint-Florent ; & toi qui n’as pas beſoin de cette même reſſource, toi qui te contente d’une activité factice qui, quelque douloureuſe qu’elle ſoit pour une femme, perfectionne pourtant auſſi-bien la jouiſſance, tu ne l’auras qu’après moi, j’eſpere. — Cela eſt juſte, dit Cardoville, je m’occuperai, en t’obſervant, de ces préludes ſi doux à ma volupté ; je ferai la fille avec Julien & la Roſe, pendant que tu maſculiniſeras Théreſe, & l’un vaut bien l’autre, je penſe. — Mille fois mieux ſans doute ; je ſuis ſi dégoûté des femmes !… t’imagines-tu qu’il me fût poſſible de jouir de ces catins-là, ſans les épiſodes qui nous aiguillonnent ſi bien l’un & l’autre ? À ces mots, ces impudiques m’ayant fait voir que leur état exigeait des plaiſirs plus ſolides, ils ſe leverent, & me firent placer debout ſur un large fauteuil, les coudes appuyés ſur le dos de ce ſiege, les genoux ſur les bras, & tout le train de derriere abſolument penché vers eux. À peine fus-je placée qu’ils quitterent leur culotte, retrouſſerent leur chemiſe, & ſe trouverent ainſi, à la chauſſure près, parfaitement nuds de la ceinture en bas ; ils ſe montrerent en cet état à mes yeux, paſſerent & repaſſerent pluſieurs fois devant moi en affectant de me faire voir leur cul, m’aſſurant que c’était bien autre choſe que ce que je pouvais leur offrir ; tous deux étaient effectivement formés