« Une comédie de [un mot illisible] en vers dissilabe [dix syllabes] : Le Suborneur.
« Un drame en prose : La Fille Malheureuse.
« Une comédie-féerie en vers libres : Azelis ou la Coquette punie.
« Un opéra-comique à musique et vaudevilles. Le tout est chanté.
« Le tout est terminé par un superbe ballet-pantomime[1]… Et le mariage du jeune homme et de sa maîtresse, ce qui forme le dénouement du total, est conclu dans la scène de fond qui suit cet opéra, et le ballet-pantomime est pour y servir de divertissement.
« Cette pièce a 6.000 tant vers de toutes mesures que lignes de prose. Elle exige cinq heures de représentation. Elle est unique en son genre et destinée aux Italiens. » Les dernières lignes à partir de « celle pièce » ont été raturées par l’auteur. Il la destinait aux Italiens et la porta aux Français.
Le marquis de Sade a été en relations avec la Comédie-Française. On y conserve sept de ses lettres. Quatre ont été publiées, pour la première fois, dans l’introduction à la réimpression qu’a donnée M. Ostave Uzanne de L’idée sur les Romans. Je donne plus loin de ces lettres un texte plus exact que ce qu’on a publié jusqu’ici. Deux de ces lettres n’ont jamais été publiées en français ; le docteur Duehren en a seulement publié une traduction en allemand ; elles sont donc inédites. La septième, la plus longue, n’a jamais encore été signalée. Je donne donc sept lettres du marquis de Sade, sur lesquelles trois sont inédites.
La Comédie-Française, monsieur, m’ayant fait espérer qu’elle voudrait bien me dédommager de la très [ici le mot mauvaise raturé] peu méritée et très mauvaise réception que son assem-
- ↑ On lit en marge : « Il est bon d’observer que chacun de ces actes, malgré des intrigues particulières, concourt au plan général et au but du jeune comte. »