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Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 1, 1797.djvu/10

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dessous de l’original, et qui fut constamment désavoué par celui dont l’énergique crayon a dessiné la Justine et sa sœur que l’on va voir ici.

Nous n’hésitons pas à les offrir telles que les enfanta le génie de cet écrivain à jamais célèbre, ne fut-ce que par cet ouvrage, persuadés que le siècle philosophe dans lequel nous vivons ne se scandalisera pas des systêmes hardis qui s’y trouvent disséminés ; et quant aux tableaux ciniques, nous croyons, avec l’auteur, que toutes les situations possibles de l’ame étant à la disposition du romancier, il n’en est aucune dont il n’ait la permission de faire usage : il n’y a que les sots qui se scandalisent ; la véritable vertu ne s’effraie ni ne s’alarme jamais des peintures du vice, elle n’y trouve qu’un motif de plus à la marche sacrée qu’elle s’impose. On criera peut-être contre cet ouvrage ; mais qui criera ?