Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 1, 1797.djvu/49

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vait vu de ses jours, déboutonne de l’autre main sa culotte, sans le moindre respect pour l’innocence et pour la pudeur qu’un tel cinisme scandalisait ! aussi vivement. Madame, dit Justine toute rouge, permettez que je me retire ; non, non, pardieu, dit Delmonse, non, non ; Desroches, oblige-la de rester, je veux lui donner une leçon de pratique, après lui en avoir donné une de théorie ; je veux qu’elle soit témoin de mes plaisirs, c’est l’unique moyen de lui en inspirer promptement le goût ; pour toi, Desroches, tu es un témoin nécessaire à mes orgies ; desirant te voir exercer ton métier jusqu’au bout, tu sais, ma bonne, que l’introduction du membre viril ne m’est vraiment agréable que quand elle est dirigée par tes mains ; tu me branles d’ailleurs si bien quand je fous, tu as tant de soin de mes hanches, de mon clitoris, de mon cul ! Ah ! Desroches, tu es la cheville ouvrière de mes plaisirs. Allons, allons, mettons-nous en train ; Justine, asseyez-vous là, devant nous, ne nous perdez pas un moment de vue ; Oh ! quel supplice, madame, s’écrie l’orpheline en pleurant, laissez-moi me retirer, je vous en conjure, et croyez que le spectacle des horreurs que vous allez commettre,