Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 10, 1797.djvu/113

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seulement que ce n’est pas celle-là que je vous livre. J’en suis fâché, répondit le paillard, avec des expressions entrecoupées par la violence des sensations de son plaisir. Oh ! oui… j’en suis… fâchée… car elle a le plus… beau cul… le plus étroit, et je me… sentais toutes les dispositions possibles… à faire… avec elle… infiniment de choses singulières… Allons, continua-t-il en déculant, je ne veux pas décharger, j’ai besoin de mes forces ; mais raisonnons un moment ; Raimonde sortit, et Cordelli s’asseyant entre la Durand et moi ; je n’ai pu tenir à mon impatience, nous dit-il, je suis arrivé comme vous sortiez de table, la Durand m’a dit que vous vous amusiez avec celle que vous me destinez ; voyant Raimonde avec elle, j’ai désiré sa jouissance, et vous avoue que je n’ai pu m’empêcher, en la connaissant, de regretter que ce ne soit pas celle-là qui doive ce soir me servir de victime. C’est la favorite de Juliette, m’a dit la Durand, elle ne voudra jamais la livrer ; mademoiselle, poursuivit le séducteur, en me prenant la main, écoutez-moi, je suis rond dans les marchés que je fais ; riche à millions, faisant seul, depuis plus de vingt